D'abord enfoui sous les glaces, puis sous le lac qui les a remplacées, le site de La Buisse est, dès la préhistoire et protohistoire, une voie de passage fréquentée. Des traces d'habitat de cette
époque sont mentionnées au catalogue du voironnais.
Plus tard, sous l'influence romaine, apparaît pour la première fois le nom de Buxia. Un domaine agricole y fut implanté ainsi que des thermes, non loin de la voie carrossable
reliant Rome à Vienne, voie tracée non pas en fond de vallée, marécageuse et soumise aux inondations, mais à flanc de coteau.
La période suivante, mal connue, a laissé son empreinte : une première paroisse, des fragments de tombes. Au Moyen Âge se développe comme ailleurs l'influence de l'Eglise qui exerce les charges
administratives. C'est à la fin du XIème siècle que fut construit un Prieuré d'importance dépendant de l'Abbaye de Saint Chef ; seul le clocher de l'église a traversé les siècles.
Puis vinrent les guerres delphino-savoyardes pendant lesquelles, La Buisse a appartenu, suivant les traités, tantôt aux ducs de Savoie tantôt aux dauphins, jusqu'à ce que Louis XI annexe le
Dauphiné à la couronne de France (l'un de ces traités exigea le démantèlement de la maison forte de La Buisse en 1384).
Signalons le passage de Charles V à la Maison historique du Pansu, et n'oublions pas la peste qui en 1630 s'abattit sur le voironnais.
La Révolution apporta des changements dans l'administration du village qui choisit sa première municipalité en 1790, transforma son Eglise en Temple de la Raison et priva les habitants de
l'angélus qui rythmait les activités. Les guerres du Consulat et de l'Empire dépeuplèrent la commune. Elle ne retrouva que plus tard son activité agricole et économique dont le blanchiment des
toiles tissées à Voiron.
Depuis les voies de communication vers Voiron et Voreppe ont été améliorées, le centre du village se déplaça vers la plaine, l'activité économique a connu un renouveau avec l'exploitation de la
carrière de pierre à chaux.
Actuellement, la Commune, forte de son appartenance à la Communauté d'Agglomération du Pays Voironnais se développe en veillant à conserver qualité de vie et emploi. Un équilibre certain entre un
village sympathique, accueillant, dynamisé par une vie associative intense, et une maîtrise du développement urbain de ses zones artisanales et industrielles.
Un texte de R. Gerbier
- "Voiron, ville du Moyen-Âge" de J.P. Moyne
- "Histoire du Voiron et du pays voironnais"
de G. Fauchon, H. Coutis, P. Commeaux
- Site internet Numemoris : mémoire d'images du pays voironnais